Avec en fond une grande mosaïque rouge et noir, l'architecte dessina une ligne courbe reposant sur une série de fines colonnes en acier. Cette ondulation opère comme un abri au-dessus d'une tribune existante faisant 50m de long. Le dessin est gracieux et simple. Le projet exige une traduction aussi littérale que possible de  l’esquisse à la réalité. Une tôle en acier de 15 mm d'épaisseur repose sur 45 colonnes en acier de 55 mm de diamètre, disposées plus ou moins arbitrairement sur les trois marches de la tribune. La courbe, rendant la tôle plus raide, a été optimisée afin d’empêcher le flambement dû aux forces latérales dans la toiture. Les tôles d’acier ont été courbées en atelier. Les 10 tôles de 5m de long ont été reliées sur place de manière invisible à l’aide de boulons à têtes fraisées au niveau des bords à mi-épaisseur se chevauchant, afin d’obtenir une épaisseur de tôle constante sur toute la longueur de l’auvent. Pour la fixation de la toiture aux colonnes, un boulon a, à chaque fois, été vissé par le haut à travers la tôle d’acier dans l’axe de la colonne. Les colonnes doivent soutenir les tôles autant verticalement qu’horizontalement. Etant donné que les 15 colonnes de la rangée avant se trouvent approximativement au milieu du auvent de 5m de large, elles soutiennent presque tout le poids. Les colonnes situées sur la rangée arrière, qui ne reçoivent qu’une petite partie de la charge, réagissent surtout aux charges horizontales et viennent étançonner le tout. Elles  sont pénalisées dans ce type de structure avec un doublement de la longueur de flambement. Toutes les colonnes sont utilisées de manière quasi optimale. Les colonnes plus courtes doivent être calculées ayant une grande longueur de flambement, mais elles ont heureusement une faible charge à supporter. Les colonnes plus longues subissent des charges plus lourdes mais sont moins sensible au flambement.